CHARTE
Momentanée et plausible
Seulement la couleur.
Seulement la forme.
Seulement la composition
La couleur dans ses interactions, relations, rapports ; avec les autres
couleurs, voisines ou lointaines, en harmonies évidentes ou plus
mystérieuses, difficiles, inhabituelles.
Utiliser le vert, couleur parfois mal aimée, réputé difficile.
Ne rien désigner, éloigner les intentions, ne pas chercher un sens, une
signification.
Se soucier plutôt de la lumière, de l'intensité, mais sans objet voulu, sans
sujet défini.
Ne pas chercher l'abstraction non plus.
Ouvrir l'espace en plaçant peu de formes et privilégier les grandes.
Jouer tous les jeux possibles
Aimer le jaune citron, acide. Le mener vers l'accord, fort et juste... avec les
autres couleurs.
Aimer le jaune d'or en lui ôtant son occasionnelle gentillesse.
Ne pas trop vouloir la belle forme ou le juste équilibre.
Vouloir l'impossible en intensité, beauté, composition.
Accepter l'imperfection quand elle vaut mieux que la destruction.
CONTENTEMENT
Je me contente.
De l'unique joie de l'assemblage des couleurs, de la recherche d'accords, de
rapports entre elles.
De la composition et de la rencontre des formes, je me réjoui.
Ce jeu, simple et difficile, j'y joue en me pliant un peu à ses règles .
Bien sur, sans les chercher, des univers pointent.
Je laisse faire.
Je fais une peinture avant tout.
La couleur m'aide à trouver une forme d'intensité pas directement liée au
sujet, à l'objet.
Sujet et objets sont là, pas besoin de les convoquer ni de les désigner
ostensiblement.
Je ne les repousse pas non plus.
C'est peut-être décoratif.
Ce mot ne m'embête plus, après tout Matisse l'utilisait.
Et puis je ne me préoccupe guère de hiérarchie plastique, artistique.
C'est l'intensité qui compte.
Et le jeu ! L'intensité du jeu, comme un enfant cours à perdre haleine.
D'où cette entrée dans le jeu infini des rapports de couleurs.
Que vouloir d'autre ?
Jacques Fettah
2 avril 2022
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